Le CINES a fait le déplacement pour l’International Supercomputing Conference (ISC) 2017 qui se tenait à Francfort du 19 au 22 juin 2017. C’est le plus grand rassemblement européen d’acteurs dans le domaine du HPC.
Cette année, l’intelligence artificielle, en grande partie sous la forme du deep learning, était à l’honneur. La discipline est l’une des plus grosse consommatrice de puissance GPU fournie par NVIDIA. Mais les autres constructeurs, comme Intel et Fujitsu, n’ont pas manqué de marquer leur intérêt pour ce marché. En effet, le deep learning est en passe de s’inviter dans le monde plus standard du HPC, et plusieurs présentations ont été faites en ce sens.
Dans le cadre du passage à l’exascale, le sujet de l’efficacité énergétique est toujours d’actualité, et la majorité des amélioration devraient s’effectuer du côté du matériel. On note tout de même que des outils de « débuging énergiétique » commencent à apparaître, tels que GEOPM. Des recherches dans le domaine de la tolérance aux pannes des codes de calcul ont été présentées avec un accent sur des librairies d’abstraction de la méthode de checkpoint/restart (SCR du LLNL et FTI de INRIA). Plusieurs démonstrations ont été effectuées sur des codes de calcul avec efficacité.
Nous avons également assisté à des présentations d’applications sur ordinateur quantique. Les codes de recuit quantiques (« Quantum Annealing », apparentés au recuit simulé, permettant de chercher un optimum dans une fonction définie par l’utilisateur) semble obtenir de bon résultats sur ce type de machines. La difficulté avant l’application réelle et utile demeure la taille de l’ordinateur quantique, la limite se situant actuellement aux alentours de 15-20 Qubits.
Le CINES a aussi profité de l’International Workshop on OpenPower for HPC pour présenter l’activité de benchmarking sur accélérateur qu’il mène dans le cadre de PRACE.
A cette occasion IBM a fait circuler physiquement un modèle de son futur processeur Power9.
